En principe, le vote par correspondance est exceptionnel. Il ne pouvait jusqu’alors être mis en œuvre que dans certains cas :
- Salariés absents pour maladie,
- Salariés en congés prolongés (congé maternité, etc.),
- Salariés éloignés du lieu de travail pour des raisons professionnelles (déplacement, télétravail, etc.), etc.
Pour autant, la Cour de cassation a assoupli sa position en affirmant qu’une entreprise pouvait décider que tous ses salariés voteraient par correspondance même en l’absence de circonstances exceptionnelles (arrêt n°11-25.696 du 13 février 2013).
Le caractère exceptionnel du vote par correspondance semble donc être amoindri par la jurisprudence récente qui n’impose plus de justifier de circonstances exceptionnelles pour y recourir. Pour autant, le vote physique reste toujours la règle générale en l’absence de dispositions conventionnelles dérogatoires.
Par ailleurs, même si c’est une modalité de vote plus rare, cela ne veut pas dire que l’employeur peut s’en dispenser ! En effet, dès lors que cette possibilité est prévue par la convention collective de l’entreprise, le protocole d’accord préélectoral ou si le juge l’impose, elle doit être mise en place.